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Promo 58 - Décès



 

Hommages de nos camarades à Guy Belleil, décédé le 11 avril 2012

 

André Denis :
Retrouvez les compositions, les attitudes de Coco, troubadour de la langue d'oc.
(1996) catharie , (Dijon 1998) fier d'être centralien , la vive les pistons, (Provence 2000) Gare à Centrale,, farandole.. ,
(Bruxelles 2003) la cisterconne,

Jean-Claude TRUTT
Guy Belleil n'est plus ? Comment est-ce possible ? Lui, le rigolard, on l'appelait Coco, pourquoi ? Coco Beloeil ? A l'Ecole toujours la plaisanterie à la bouche, toujours l'œil qui brille, toujours truculent. Etait-il parigot ? Je ne crois pas qu'il faisait partie d'une bande mais les autres, notre bande, celle des Strasbourgeois ou celle des Bourguignons ou celle des Lyonnais on l'accueillait toujours. Il était des nôtres...
Je me souviens de lui à Tours, la guerre picrocholine, la première sortie promo à laquelle on a assisté, Annie et moi. Je crois même qu'on a couché chez lui Et je me souviens de lui, lors de la dernière, à Versailles et, à ma grande honte, je me souviens que je l'avais sifflé, en branleur de fond de classe quand son discours m'a paru, pour une fois, un peu long ! Que j'ai honte et regret maintenant ! Car je lui dois beaucoup au Coco. Je traînais à Fives-Lille. Boulot intéressant mais salaire minable. Impossible d'aller chez la concurrence. Les PDG se parlaient. Voilà qu'il me contacte. Voilà ce qui s'était passé. A Luxembourg deux Français de Vichy avaient créé une boîte après la guerre. Sur la base d'un brevet. Le Tirfor. Avec des filiales dans le monde. Dont l'Allemagne. L'un des Français avait son activité à Vichy. L'autre, fils de Libanais, meurt d'un cancer. Sa veuve se remarie. A Moulins. A une sortie danse avec un Piston, délégué d'une Promo antérieure (Monne de la 46). Lui dit que depuis la mort de son mari, les deux directeurs se battent, sont incompétents, et la filiale allemande n'en fait qu'à sa tête, et le produit est vieux. Il faudrait trouver du nouveau. Il faudrait un ingénieur. Un Gadzarts comme chef de production. Ce n'est pas un Gadzarts qu'il vous faut, lui dit Monne, mais un Piston et il faut que vous le nommiez PDG dans votre panier de crabes. Puis il va à une réunion de délégués de promos. Rencontre Coco, alors délégué de la 58. Tu n'as personne dans ta promo qui cherche du boulot ? Et qui parle allemand ? Mais si, dit Coco, il y a Trrrouttt !
Et voilà que je débarque à Luxembourg dans l'été 69. Triste pays. Petit. Gris. Pluvieux. Petit produit de rien du tout. Un palan manuel. Même pas motorisé. Moi qui vendais (enfin j'essayais) des aciéries, des coulées continues. Mes usines étaient des cathédrales. Et là une PME minable. Et puis quitter le centre du monde. Paris. J'ai hésité six mois.
Et puis j'y suis allé. Au moins j'étais le chef. Qu'étais-je dans ces grosses boîtes parisiennes ? Que serai-je ? Je ne sortais ni du XVIème ni de la bonne société lyonnaise. Et cela a marché. J'ai diversifié. Plus tard notre concurrent français nous a rachetés. Mais le Président était un con. Toute la dette dans la boîte. Bientôt il fallait restructurer, ramener mes anciens actionnaires, rétablir la rentabilité, devenir leader mondial dans d'autres activités. Plus tard j'ai fait, avec d'autres managers et un ami fortuné en sous-mains, un LMBO (hostile, pas évident !), mais majoritaire, tenu tête aux investisseurs financiers pendant 11 ans et terminé avec une belle plus-value en 2001. Et surtout, surtout, vécu une expérience merveilleuse pendant 31 ans de patron de PME multinationale (le plus beau métier du monde).
Tout cela grâce à Coco. Comment le remercier maintenant ? Là haut ? Au ciel ? Hélas, je suis mécréant. Comment l'y retrouver ? Désespéré, je pleure mon ami Coco.


Bertrand COR
Je ne pense pas avoir jamais partagé d'activité à l'Ecole avec Guy Belleil. Mais quel est celui d'entre nous qui n'a pas rencontré durant les trois ans d'Ecole le regard malicieux et pétillant de Guy ? n'a pas profité de ses inénarrables fantaisies, n'a pas bénéficié de son écoute et de son amitié ? Il faisait malheureusement partie de ceux, bien nombreux dans la promo, que ne connaissais pas vraiment, n'ayant pas vécu à Cîteaux, mais j'ai toujours été charmé par son enthousiasme, son parler franc, parfois grivois, coloré, jamais méchant.
C'est surtout dès nos premières réunions de promo que j'ai pu apprécier, avec mon épouse, sa gentillesse et son humour : notre fréquentation commune de la Touraine nous avait rapprochés mais jamais nous n'avons réussi à nous y retrouver. Je le regrette sincèrement.
Je présente à sa famille l'expression de mes condoléances attristées.

Raymond DECLERCK
J'apprends avec tristesse le décès de Guy Belleil.
Il me revient à la mémoire combien j'avais apprécié de travailler avec lui, alors que je lui fournissais de la résine pour l'étanchéité des toitures et terrasses qu'il réalisait.
Nos relations de fournisseur à client étaient "modèles" et ont toujours été empreintes de grande franchise, de loyauté et... de bonne humeur. Il faisait l'unanimité de mes collaborateurs qui s'occupaient de lui pour son sens de la collaboration, sa compétence et son dynamisme. Il faisait honneur à l'Ecole....
Voilà, au débotté., les souvenirs qui s'expriment, à l'occasion de cette nouvelle.

Charles COSTA
Mon vieux Coco. C'est un visage toujours souriant que je retiens de toi avant tout. Mais aujourd'hui, c'est à un autre Coco que je veux dire ma gratitude… En effet, alors que tu étais dans les années 60 encore agent du CEA, et que par les contacts que nous avions liés à l'école, tu savais que je projetais de quitter la région lyonnaise pour le Sud-ouest, tu m'as appris qu'une nouvelle implantation du Commissariat se préparait près de Bordeaux. Et c'est ainsi que ma carrière a pris un nouveau tour et que ma vie est désormais à l'Ouest du massif Central. Collègues nous ne le fûmes pas très longtemps puisque tu quittas le CEA quelques années plus tard, mais quand même nous avons ensemble suivi pendant six mois des cours de perfectionnement et il m'est arrivé d'aller coucher chez toi à Massy. Je peux revendiquer d'avoir été vraiment ton copain et c'est pourquoi aujourd'hui alors que tu viens de tirer ta révérence, je suis triste…En plagiant un autre Charles, je te dis " Adieu mon cher et vieux Coco "

Jean-Charles BASTIEN.
Un chef d'entreprise nous a quittés. Courageux et persévérant devant l'adversité, Guy Belleil a cependant toujours partagé avec ses camarades de promotion: délégué pendant plus de dix années, toujours prêt à animer les nombreux voyages de promo auxquels il a participé.
Les nombreux entretiens que j'ai eus avec lui, au cours desquels nous avons partagé nos problèmes ont toujours été intéressants et encourageants. Guy a été un exemple et nous ne pouvons qu'être très tristes de sa disparition.

Michel HANTZ
Une grande tristesse. Nous avons tous de nombreux souvenirs de lui, il m'est revenu entre autres, les images du brillant ailier gauche de l'équipe de foot des années 55/57.

Claude VILLARD
Je garde, moi aussi de "Coco" un souvenir de gentillesse, d'humour, lié à une profondeur de réflexion que son humour voulait parfois cacher. C'était une personnalité de la promotion. Son départ, très subit, me peine... J'aurais aimé le revoir...

Jean MOINET
Comme vous tous, je suis profondément peiné par la disparition si soudaine de Guy "Coco" Belleil. Je garde le souvenir de son abord jovial et de son dévouement pour notre promotion, à l'école, pendant ses années de délégué et pour l'organisation et l'animation de nos manifestations, par exemple notre 25° anniversaire si réussi dans le Chinonais.

Pierre MELLIN
Le décès de Coco me et nous touche profondément. Se souvenir de lui c'est revoir les meilleurs moments de rigolade à l'école et à Cîteaux. Sa disparition est triste mais sa mémoire reste joyeuse. Sans lui la Promotion aura un autre visage, un rien plus sérieux ou plus austère. Cet évènement brutal et si inattendu nous met face à la dure réalité de la vie. Les années 50 sont maintenant si loin mais également si proches quand on se souvient d'un copain comme Coco. J'ai envoyé un petit mot à son épouse.

Jacques Lapeyre
Je n'ai pas de souvenirs particuliers de Guy au cours des trois années d'étude à Piston. Nous n'avions pas la même spécialité, nous n'étions pas dans la même thurne, il jouait au football et moi au rugby, il n'était pas dans l'équipe d'athlétisme dont j'étais le coach.
Mais dès les premières réunions de promo auxquelles j'ai assisté j'ai remarqué sa jovialité, son humour et sa gentillesse. A Chinon en 1983 il nous a si bien reçus !
Ensuite il fut un des piliers du noyau dur des participants à nos voyages d'automne et nous attendions tous la soirée festive pour apprécier son humour. Aix en Provence 2000, Bordeaux 2001, Sarlat 2002, Le Creusot 2004, Cherbourg 2005 où en compagnie de Danielle il m'a fait crouler de rire avec son sketch bilingue.
En tant que délégué je l'avais contacté en 2006 pour qu'il organise un voyage aux Châteaux de la Loire; il avait dénié sans doute se sentait-il fatigué mais il m'avait promis de continuer à venir une fois sur deux, ce qu'il a fait en 2007. Puis (à part les 50èmes rugissants) nous ne l'avons plus vu et dans nos voyages de 2009, 2010 et 2011 il nous a beaucoup manqué. Je craignais que son état de santé se soit quelque peu détérioré, je m'en étais inquiété mais il m'avait complètement rassuré.
Mais Guy n'était pas seulement un joyeux compagnon et ami. Il s'intéressait de près à notre École. Marqué par son esprit d'entrepreneur il se posait des questions sur le devenir annoncé de Centrale. J'ai eu avec lui sur ce sujet des échanges de courrier et nos points de vue étaient très proches.
C'est moi qui ai appris le premier sa disparation par un appel téléphonique de Danielle et dès qu'elle s'est annoncée, j'avais compris et je suis resté sans voix.
Adieu Coco tu as bien mérité de la promo 58