Nous étions 16 (après la défection de Raymond
et Françoise ROUX qui venaient malheureusement de perdre leur
père).
Nous avons retrouvé
M/Mme Jean Claude et Françoise ALLANCHE, Marc et Françoise
ARMAND, André et Anne-Marie DENIS, Gérard et Monique DUROYON,
Marc et Monique GARNAUD, Jacqueline GOUDEAU, Jean MOINET,
Jean-Pierre et Arlette PEYRONNET, Jacques et Annick ROY.
Une dizaine de camarades s'était excusée. Les autres,
comme d'habitude, n'avaient pas cru bon de répondre… |
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Nous ne donnerons pas le
programme de la journée, qui fut abondamment répété avant
la manifestation. Disons cependant quelques mots de cette
belle journée, remarquablement ensoleillée après le passage
des saints de glace, et moyennement perturbée par les grèves
de nos fonctionnaires.
Tout d'abord, grâce au professionnalisme et à l'enthousiasme
de Mme BRETON, la guide de l'O.T. du Mesnil St Denis,
nous avons tout appris sur la religion orthodoxe et
sur l'iconographie. Le skit du Mesnil est un site exceptionnel
de sérénité et de religiosité. Les œuvres du père Grégoire
Krug sont admirables. Nous avons pris conscience de
l'importance cultuelle des icônes, du respect d'une
mise en scène immuable, du symbolisme des couleurs.
Les échanges ont été particulièrement riches
d'histoire et de piété : de Saint Grégoire d'Arménie au symbolisme
du " suppedaneum ", de la construction du fial à l'ascendance
wiking des Capétiens, de la légende du roi d'Édesse à la constitution
de l'iconostase.
Les Centraliens ayant semé la France
des traces de leur génie, nous n'avons pas hésité à faire
une halte rapide pour admirer la maison de fer, due à
l'ingénieur DUCLOS Bibiano, Centralien de la promo 1878,
membre du Bureau d'Études Eiffel. Brevet n°203878 de début
1890, SGDG. Il s'agit d'une habitation préfabriquée en
tôle d'acier pour l'ossature et les murs extérieurs, en
bois pour l'intérieur. Ce type de logement était destiné
aux colonies, en particulier Madagascar. Il en reste quelques
exemplaires en France ; celui présenté ici en forêt de
Dampierre a servi de billetterie pour l'exposition universelle
de Paris 1889.
Nous avons ensuite dégusté, dans les écuries
du château de Dampierre, un repas de qualité, servi sous les
regards dédaigneux de quelques trophées de chasse, dont un
superbe rhinocéros.
Une promenade dans le parc nous a permis d'admirer les oies
bernaches sur les pièces d'eau de Le Notre. Une visite guidée
dans les décors exceptionnels de la famille de Luynes nous
a fait apprécier les boiseries dorées dignes de Versailles
et l'impudente reconstitution de la chryséléphantine.
Mais arrivait le temps des nones, et nous avons terminé par
un goûter dans l'ancien cellier des moines de l'abbaye des
Vaulx de Cernay. Feu de bois, tarte aux pommes, thé nature…
L'occasion de rappeler les modes de vie monastiques, d'évoquer
le miracle de Saint Thibault, d'arpenter les ruines impressionnantes
de cette abbaye des premiers âges cisterciens.
Une belle journée à la campagne, pour un prix raisonnable,
dont nous tenons le programme à la disposition des autres
délégués de promo.
LA LEGENDE DU ROI D'ÉDESSE Les représentations iconographes de la tête
du Christ comportent un fond soit blanc, soit rouge. L'origine
de cette symbolique repose sur une légende qui s'est passée
autrefois dans un petit royaume d'Asie Mineure, la ville d'Édesse
dont il reste aujourd'hui des traces à Urfa, en Turquie, près
de la frontière sud avec la Syrie.
En l'an 30 après J.C. régnait
à Édesse un roi très malheureux : la lèpre lui rongeait
la face. Il entendit un jour parler d'un être extraordinaire
qui enthousiasmait les foules par ses prédications et
accomplissait des miracles, dans un pays voisin. Incapable
de s'y rendre lui-même en raison de son mal, il envoie
un de ses serviteurs avec ordre de toucher la face du
sauveur avec un linge de lin blanc, et de ramener le tissu
pour le déposer sur la figure royale.
Après plusieurs jours de marche, le serviteur arrive en Galilée,
guidé par les rumeurs qui ne parlent que de l'Homme et de
ses exploits. Il trouve une grande foule au bord du lac, mais
il y a tant et tant de monde que le malheureux n'arrive pas
à approcher. Il passe son linge à son voisin, qui le passe
devant. Bientôt, le tissu revient avec l'empreinte d'un visage.
Le serviteur rentre chez lui en toute hâte, donne l'étoffe
à son roi qui la place sur sa face ravagée, et le miracle
s'accomplit : la lèpre a disparu.
Le roi se convertit et le linge sacré est soigneusement conservé
dans le trésor religieux. Plusieurs dizaines d'années plus
tard, les Assyriens envahissent le pays d'Édesse. Pour conserver
sa relique sacrée, la foule la dissimule dans un trou du mur
du temple et la cache derrière une tuile en glaise.
Une fois l'envahisseur reparti ,et la paix revenue, on va
chercher la relique en grandes cérémonies, on ouvre la cachette,
on sort le tissu et, miracle, on s'aperçoit que la Sainte
Face s'est reproduite sur l'argile.
Voilà pourquoi les peintres d'icônes représentent
la même figure du Christ avec deux fonds différents, soit
une toile blanche comme représentée ici par votre Golem, soit
une couleur brique…
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BRUXELLES :
3 - 5 OCTOBRE 2003
LE 45ème ANNIVERSAIRE
Après les 40e Rugissants, écrit André Denis,
voici que les 45e en flamand ne sont plus désormais que de beaux
souvenirs pour tous les camarades et leurs épouses venus fêter à
Bruxelles les évocations de notre vie à l'École de la rue Montgolfier
et à la Maison de Citeaux.
Se sont retrouvés (en gras les participants à la visite
de Lille) :
M.Mme ALEXANDRE, ALLANCHE, AUBRY, BASTIEN, BELLEIL,
BLANC, BONNET P., CALAS, DELAGE, DELESTRADE, DENIS,
DOUTRELOUX, FRANCILLON, GARGULA, GARNAUD, GUEGUEN,
HEDELIN, HUBERT, HUCK, LAPEYRE, LEFLAIVE, MAMIN, MARTIN,
MEUNIER, , MORLOCK, MOYEN, PERRIER, PEUSCET (3), PEYRONET,
PIETRI, POITEVIN, ROY, SOPHY, STREMLER,
THIBONNIER, THIEBAULT, TOROSSIAN, TRINELLE, TRUTT, VAN-HECKE,
VILLARD.
et les camarades BISMAN, GRANSAR, HANTZ , MOINET.
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La halte du vendredi à Lille,
pour les 33 Parisiens rejoints par les 3 Lillois. Le trajet en car,
fut agrémenté par le passage de plusieurs films vidéo, celui en noir
et blanc de Neuschwander tourné en 58 et ceux d'Allanche et de Gérard
tournés en Catharie, en Saintonge et à Dijon.
Un grand moment : le déjeuner dans le cadre somptueux du couvent des
Minimes .
Un grand merci aux deux amis Gargula pour le choix et l'organisation.
La projection de photos nous a permis de faire revivre nos professeurs,
d'admirer nos sportifs, d'évoquer les stages et voyages, et aussi
l'I.M.O. et le Service Militaire. Sans parler, mais parlons en,
de photos plus récentes et en couleur prises lors de nos anniversaires
et voyages. Ce spectacle, monté par Michel HANTZ sur CD, vous sera
proposé en début 2004 en même temps que le futur trombino. Nous avons ensuite partagé et vécu :
- Le buffet du vendredi soir, moins belge
que nous l'avions prévu, mais confortable et convivial, les retrouvailles
facilitées par les badges conçus par Jacques LAPEYRE.
- La ballade en péniche sous un soleil clément, trois heures pour
aller d'un ascenseur à l'autre, du XIXe au XXIe siècle.
- Le clin d'œil du bourdon belge aux
abeilles françaises
- La visite au château de Seneffe et la découverte de ses merveilleuses
collections d'argenterie et de porcelaine.
- La soirée de gala, gastronomique et dansante,
avec l'excellent orchestre " Jeunesse du Jazz ", tout un symbole
pour nous ramener 45 années en arrière.
- La découverte de la belle ville de Bruxelles,
avec un arrêt à l'atomium (construit en 58) et au palais chinois,
sans oublier la Grand-Place, et l'hommage rendu au Maneken-Pis,
en lui passant au cou la cravate piston pour le remercier de nous
avoir uriner une kirchen-beer.
- Enfin le repas de séparation dans la grande salle
du restaurant Atalaïde. Michel PERRIER nous y a fait chanter, Jean
MARTIN nous a parlé du projet " journée des promos " pour le 24
avil 2004, et Jean-Louis HEDELIN nous a invité pour la renaissance
de son château en 2007.
Terminons par le poème écrit par Jacques
Lapeyre
Anniversaire
Voici donc neuf lustres que notre promotion
Après trois ans passés à la rue Montgolfier
Sur la Seine à Paris en juin fut baptisée
Puis s'est éparpillée toute ivre d'ambition.
Depuis tous les cinq ans suivant la tradition
Ceux de la cinquante huit ont su se rassembler
Depuis la première fois tout près de Rambouillet
Jusqu'aux quarantièmes en Bourgogne à Dijon.
Et cette fois encore bien que septuagénaires
De tous les horizons ils étaient là présents
Pour fêter joyeusement cet autre anniversaire
Ils se sont retrouvés en chantant et dansant
Ont mangé des moules frites et bien bu de la bière
Pour marquer à jamais ces trois jours enflammants.
Un extrait des photos prises à Bruxelles est visible dans la
galerie photos du site
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Visite à Versailles
du 12 décembre: la Grande Ecurie
Animal merveilleux,
le cheval mérite de celui qui le monte la compréhension
de son caractère et de ses possibilités.
L'équitation est une école d'abnégation et d'humilité.
Sa pratique, si elle est bien menée, rend l'humain meilleur.
Nuno OLIVEIRA.
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Le cadre:
Construite par J. H. Mansart, achevée en 1683, la Grande Écurie
de Versailles abritait 600 chevaux de main, parfaitement dressés
pour la chasse et la guerre, à l'intention des Rois et des
Princes.
Elle servit de cadre à de nombreuses manifestations royales,
carrousels ou courses de bague, dont le Roi Soleil était friand.
Elle était dirigée par le Grand Écuyer, titre recherché qui
donnait droit à un appartement de 85 pièces et, à la mort
du Roi, à la " dépouille ": l'ensemble des bâtiments et chevaux,
qu'il revendait ensuite au nouveau Roi. La Petite Écurie abritait
les carrosses, voitures et chevaux d'attelage, ainsi que les
montures ordinaires.
À propos de l'Académie du Spectacle
Equestre. Bartabas, fondateur de l'école Zingaro, a pu ouvrir
ici une école supérieure de dressage équestre, destinée à
former en deux ans des spécialistes du spectacle équestre.
L'école permet au public d'assister aux répétitions en manège
chaque matin. Il existe aussi les samedis et dimanche après-midi
un véritable spectacle de " Reprise Musicale ", carrousel
en musique permettant aux écuyers et aux chevaux de s'habituer
au public.
Les écuyers:
Sélectionnés sur concours par un jury de spécialistes, parmi
des candidats possédant déjà une solide habitude du cheval,
les 12 élèves (11 filles et 1 garçon) suivent une formation
très complète, étalée sur deux années, sous la responsabilité
de trois écuyers titulaires et d'un professeur écuyer.
Le matin, exercices de dressage ; l'après-midi, cours de danse,
de chant, d'arts plastiques et d'escrime.
Les chevaux:
Une trentaine de mâles (cheval ou poulain) se partage les
spécialités : dressage, haute école, saut d'école. La plupart
sont lusitaniens (Lusitanie est l'ancien nom du Portugal)
à la robe crème et aux yeux bleus. C'était déjà la race favorite
de Louis XIV.
On trouve aussi des purs-sangs arabe, andalou ou shire.
Le Manège:
Traité comme un décor de théâtre, c'est un écran de bois installé
dans l'ancien bâtiment du manège, dont le sol est de tourbe
et les murs décorés de fresques de chevaux au fusain.
Quinze grands lustres en feuilles de Murano diffusent une
lumière féerique. Les miroirs latéraux agrandissent le décor,
et permettent aux chevaux de s'admirer dans leurs évolutions.
Comme au théâtre Farnèse de Parme, un gradin de bois permet
aux spectateurs de s'asseoir à une extrémité pour admirer
les évolutions des artistes.
Les écuries:
Elles sont la suite logique de la visite, après le spectacle
du dressage et le passage par le foyer où l'on peut
déguster quelques réconforts en admirant les dessins
de J.L. SAUVAT ou de M. LUCAROTTI.
Après avoir contourné la carrière où s'échauffent quelques
chevaux, on découvre les deux grandes salles d'écuries,
trente boxes de métal et de bois d'ipé surmontés d'enseignes.
Les mangeoires en pierre sont d 'époque, le reste est
moderne.
Les habits des écuyers sont signés Van Hoten, les selles
Hermès, et bien d'autres entreprises soutiennent ce
projet fastueux.
Venez le voir, il en vaut la peine.
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